Le besoin en volontaires reste une nécessité et le secteur associatif est constamment à la recherche de nouvelles personnes pour l’aider à remplir ses missions.
Le 11e Salon du Volontariat vient de refermer ses portes. Cette année, 84 associations étaient présentes afin de sensibiliser les visiteurs à l'importance de s'engager dans un projet associatif. En effet, sans les volontaires, comment mener à bien ces missions au service de la collectivité et d'autrui ?
En Belgique, 1 personne sur 8 s'est engagée dans une activité de volontariat, soit 1,2 millions de personnes, selon une étude réalisée en 2015 par la Fondation Roi Baudouin. Cependant, le besoin en volontaires reste une nécessité et le secteur associatif est constamment à la recherche de nouvelles personnes pour l'aider à remplir ses missions.
C'est pourquoi la Province de Liège oeuvre toute l'année aux côtés des associations afin de les aider à se faire connaître et à se mettre en contact avec de futurs volontaires. Parmi ces associations, découvrons « Live in Color », présente pour la 3e année consécutive au salon.
L'assocation «Live in Color» fondée par Nadine Lino est une initiative citoyenne active dans l'intégration et le vivre ensemble. L'intégration est un parcours très long qui ne peut se faire sans une aide extérieure. L'association organise différents programmes dont un programme d'insertion professionnelle « Job diversity » et un programme de parrainage «Citoyen/Réfugié».
« Nous travaillons essentiellement avec deux profils de volontaires : des patrons ou des professeurs et des familles », nous explique Fabian Tasset, Responsable Parrainage «Citoyen/Réfugié». « Job Diversity » a pour objectif de favoriser l'intégration par l'apprentissage d'un métier et, ainsi, de permettre à un jeune ou à un adulte de se (re)construire
professionnellement en Belgique. Le programme de parrainage « Citoyen/Réfugié » participe, quant à lui, à la (re)construction d'un jeune réfugié par la création d'un lien affectif et psychologique très fort avec une famille, un couple ou une personne seule. Via sa marraine ou son parrain, il pourra partir à la rencontre de la culture belge et de ses traditions et intègrera un cercle au sein duquel il pourra s'épanouir et trouver du soutien dans sa nouvelle vie. A ce jour, 81 jeunes sont parrainés.
A l'occasion du Salon du Volontariat, nous avons rencontré Véronik Reuter, l'une des marraines. Elle revient sur son engagement aux côtés de «Live in Color».
NP : Vous avez choisi de devenir marraine d'un jeune réfugié, pourquoi cet engagement ?
VR : Mon mari et moi avons toujours été engagés socialement, principalement dans les activités des enfants. Depuis que deux de nos trois enfants ont quitté la maison, nous avons plus de temps et nous avons souhaité nous investir dans un projet social à deux. La philosophie de l'association Live in Color nous a attirés et le besoin en volontaires pour le programme de parrainage arrivait au bon moment.
NP : Depuis combien de temps êtes-vous marraine et parrain ?
VR : Cela fait 1 an que nous parrainons Saleh, un jeune Erythréen extraordinaire, arrivé en Belgique en 2016. Nous le voyons environ toutes les semaines au cours d'un repas en famille, entre amis ou d'une balade. Nous sommes présents en cas de souci, en cas de peine, en fonction de ses besoins et, surtout, dans le respect de sa culture. Notre relation, basée sur l'affectif, se crée petit à petit au fil des rencontres. Saleh se dévoile de plus en plus, s'ouvre à nous, nous parle de son vécu et des épreuves terribles qu'il a traversées. De notre côté, nous lui proposons de faire partie d'une famille et de découvrir, à travers nous, la culture belge.
NP : Cet engagement demande un certain investissement en termes de temps et d'affectif. Comment gérez-vous cela ?
VR : Nous sommes très bien encadrés par l'association, nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes. Les membres nous conseillent et nous soutiennent, des réunions sont organisées pour nous préparer aux différences culturelles ou au vécu de ces jeunes. Ils nous aident à nous investir au mieux. En termes de temps, nous nous rendons disponibles parce que nous le voulons bien, mais nous recevons tellement. Dans le volontariat, la réciproque est importante. On a envie de donner de son temps parce qu'on en retire beaucoup en échange. Une complicité s'est installée, quand nous ne voyons pas Saleh pendant plusieurs jours, nous nous demandons comment il va. Grâce à cette rencontre, nous nous construisons mutuellement un avenir commun.
Cet article est tiré du numéro 86 du trimestriel "Notre Province". Retrouvez l'ensemble des autres articles ici.
Plus d'infos ?
Département des Affaires sociales - 04/279 76 29 – volontariat@provincedeliege.be - www.provincedeliege.be/volontariat
Live in Color - info@lic-org.be - www.liveincolorassociation.com